La déforestation à Madagascar

La déforestation à Madagascar amplifie la chute de ce pays, déjà identifié comme un des 10 pays les plus pauvres au monde.

Comme l’ile de Pâques à partir du 15ème siècle (Ile de Pâques), comme Haïti ou il reste maintenant 2 % de la forêt, Madagascar voit ses arbres disparaitre. C’est un phénomène pratiquement irréversible, sous l’influence de l’homme. Ce dernier cherche son profit à court terme, voir simplement à survivre.

Les 4 principales causes de la déforestation à Madagascar :

• Traditionnellement, il existe la culture sur abattis-brulis (appelée localement tavy), utilisée pour convertir la forêt en rizière. Et plus récemment pour la culture du maïs, dont la demande locale ou réunionnaise est croissante. En récupérant les nutriments forestiers, les rendements sont intéressants les premières années. Ensuite, la production chute après 4 à 5 années de culture. La facilité est alors de bruler une parcelle voisine.

• Un autre usage traditionnel du feu est l’écobuage, plutôt pratiqué par les éleveurs. Après le feu et l’exploitation, la terre est envahie de broussailles et d’herbes. Ces dernières sont insuffisantes à éviter l’érosion des sols. Il en résulte alors la vision typique et pelée des collines Malgaches.

• Les besoins en bois de chauffage pour la cuisson alimentaire (charbon de bois), que l’on voit tout le long des routes de la grande ile, exercent aussi une pression très importante sur les espaces boisés.

• L’exploitation forestière, particulièrement amplifiée par la corruption de l’état depuis 2009, contribue directement à la disparition de la forêt. Et c’est d’autant plus marqué pour les essences rares telles que le palissandre ou le bois de rose.

D’autre part, la reconstitution naturelle semble peu probable ; Compte tenu de l’insularité, et du nombre d’espèces endémiques qui disparaissent, la forêt primaire ne se reconstitue pas ; Les études faites sur des cultures abandonnées montrent une évolution en savane herbeuse ou arborée, et l’écosystème forestier ne revient pas même après 30 années de friches.

Sur les 20 millions d’Ha de forêts présents en 1885 (recensés pendant la colonisation française), la FAO estime qu’il reste aujourd’hui 12 millions d’Ha ; En parallèle, la population est passée de 4 millions à 24 millions d’habitants en 2016. Cette surpopulation au regard du développement actuel de l’ile accroit d’autant la spirale négative et la pression sur la forêt restante.