Déforestation haïti et conséquences

Les conséquences de la déforestation haïtienne sont récentes, et très représentatives de l’influence négative de l’homme en quelques siècles.
Au 15ème siècle, avant l’arrivée des colons Espagnols, il y avait environ 1 million de personnes sur toute l’ile. La chasse, la pêche et la forêt naturelle subvenaient aux besoins. Il n’y avait pas encore de coupes à vocation agricole, celles-ci ayant démarrées avec la période coloniale.
Au 18ème siècle, la spéculation caféière a accentué le déboisement. Puis, au 19ème siècle, la déforestation s’est encore amplifiée, avec les coupes massives de bois nobles pour exportation.

Et aujourd’hui ?

Surpopulation vue frontière via Google map La population est de 11 millions d’habitants simplement sur la partie haïtienne, avec une densité d’environ 400 personnes au km2. L’exportation de bois n’existe plus, et le résidu de forêts est surexploité pour la production de charbon de bois. Étant donné le seuil de pauvreté, cette énergie est utilisée par plus de 90 % des haïtiens pour la cuisson alimentaire.

Conséquences de la déforestation haïtienne :

Les habitants sont piégés, sans ressources vivrières et avec un sol trop dégradé pour être cultivé facilement. D’autre part, il reste aujourd’hui moins de 2 % de la surface recouverte par des forêts. En vue aérienne, la frontière est très visuelle avec la république Dominicaine à l’est, qui a su préserver en partie ses forêts.

L’évolution d’Haïti peut être mise en parallèle de celle de l’île de Pâques, et préfigure celle en cours à Madagascar

En résumé, à partir des ressources d’une île et de l’opportunité du commerce, une communauté d’homme s’est fortement développée. Puis, en quelques générations, sans contrôle  de l’équilibre, cette population s’est multipliée. Elle a en parallèle épuisé les ressources de son territoire, perdant aussi en même temps les ressources touristiques. Un exemple de non gestion des biens communs, voir la tragédie des biens communs

On peut penser que c’est compliqué pour les Haïtiens, dans la situation actuelle, pour reboiser et retrouver une île nourricière. Ce sont des héritiers sans ressources, sans moyens propres et toujours sans stabilité politique. La situation devient un cercle vicieux, le manque de nourriture entrainant un défrichement accru ; Et avec l’absence de forets et les sols à nu, ce sont les ressources en eau qui se raréfient maintenant.

Avec le recul, si l’on partage cette analyse et la prise de conscience qui va avec, il ne faut pas laisser cette évolution se reproduire tacitement ailleurs.

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